Le projet BOOST, une initiative importante visant à favoriser une économie circulaire au Kenya, s'est récemment achevé après quatre années pleines d'impact. Le projet est le fruit d'une collaboration entre MDF (chef de file), Close the Gap, Crosswise Works et NITA, financée par une subvention de contrepartie de 1,5 million d'euros de l'Agence néerlandaise pour les entreprises (RVO) par l'intermédiaire de son mécanisme de partenariat pour les objectifs du développement durable (SDGP). En mettant l'accent sur la circularité, l'emploi décent, l'entrepreneuriat, le développement des compétences et l'emploi des jeunes, le projet BOOST a franchi des étapes remarquables, apportant des changements positifs à Mombasa et à ses environs.
Aperçu du projet
Lancé en juillet 2019, le projet BOOST, précédemment appelé "LEAP2", visait à remédier au taux élevé de chômage des jeunes et au problème des déchets électroniques à Mombasa, la deuxième plus grande ville du Kenya. La région, qui abrite le plus grand port d'Afrique de l'Est, souffre d'un déficit de compétences et d'un manque d'opportunités d'emploi pour sa population jeune. Les objectifs du projet étaient d'augmenter la productivité du travail, de réduire le chômage, d'améliorer l'accès aux services financiers et de promouvoir une croissance économique durable, en particulier pour les femmes et les jeunes.
Le projet a été mis en œuvre par le biais de trois piliers principaux : BOOST Your Tech (BYT), BOOST Your Business (BYB) et BOOST Your Learning (BYL). Chaque pilier a été géré par un partenaire du consortium, travaillant en collaboration pour développer un écosystème qui soutient les pratiques de l'économie circulaire, l'entrepreneuriat et le développement des compétences.
Principales réalisations
1. Atteindre et dépasser les objectifs : Le projet BOOST a atteint ou dépassé presque tous ses indicateurs clés de performance (ICP), avec une moyenne de 126 %. Nous sommes très fiers du nombre d'actifs TIC qui ont été vendus et qui ont eu un impact sur les partenaires et les communautés. Le projet a permis d'améliorer les conditions de travail de 41 travailleurs, dont 59 % de femmes et 85 % de jeunes, dépassant ainsi l'objectif de 27 travailleurs. En outre, 896 travailleurs ont vu leur productivité s'améliorer, 342 personnes ont développé des activités génératrices de revenus et 423 emplois ont été créés, dépassant de loin l'objectif de 300 emplois.

2. Développement des compétences et formation : Le projet a fourni une formation approfondie en matière de compétences techniques et d'employabilité. Il a élaboré un programme de formation professionnelle accrédité, qui a été piloté et mis en œuvre par les formateurs de la NITA. Bien que l'objectif de former 1 400 membres du personnel des entreprises de la région de Mombasa n'ait pas été entièrement atteint (77 %), le projet a formé beaucoup plus de stagiaires que prévu initialement.
3. L'esprit d'entreprise et l'incubation : Le projet BOOST a effectivement renforcé les compétences commerciales et entrepreneuriales des participants. Il a fourni un soutien à l'incubation, ce qui a conduit à la création de plusieurs start-ups réussies. Bien que la collecte de fonds et l'enregistrement officiel des entreprises se soient avérés difficiles en raison de leur phase de pré-incubation, le flux conçu de l'inspiration à la co-création et à l'incubation a bien fonctionné, attirant plus de participants que prévu.

4. Sensibilisation et engagement : Le projet a sensibilisé à l'économie circulaire, touchant plus de 27 000 personnes par le biais de campagnes, dépassant ainsi l'objectif de 10 000 personnes. Les journées de démonstration et les événements de co-création ont été particulièrement réussis, les entreprises recherchant activement le soutien du projet BOOST.
5. Genre et inclusion : Le projet a atteint ses indicateurs de genre et d'inclusion, avec des programmes d'incubation dédiés aux femmes et la création d'espaces propices au CTG Hub. Tous les piliers du projet étaient dirigés par des femmes, ce qui renforce l'engagement du projet en faveur de l'intégration de la dimension de genre.

Défis et enseignements
- Compréhension de l'économie circulaire : L'un des principaux défis était la méconnaissance du concept d'économie circulaire par la population locale. Le projet a permis d'y remédier en élaborant une stratégie de communication créative qui simplifie la terminologie et promeut la circularité des équipements électroniques et électriques.

- Résistance des employeurs : Le projet s'est heurté à la résistance des employeurs en ce qui concerne la formation sur la circularité et les conditions de travail décentes. En s'engageant tactiquement auprès des employeurs et en recherchant le soutien d'organismes de coordination ou d'associations, le projet a réussi à atténuer certaines de ces résistances.
- Inclusion numérique : Malgré les efforts déployés pour fournir des appareils TIC abordables, leur coût reste prohibitif pour les populations les plus défavorisées. Cela a mis en évidence le besoin permanent de projets visant à l'inclusion numérique, suggérant des approches alternatives telles que des appareils construits localement ou partagés.
Durabilité et perspectives d'avenir
La durabilité du projet BOOST semble prometteuse. Le centre Close the Gap de Mombasa poursuit ses activités et les a même étendues à Nairobi et au-delà. Le MDF a suscité l'intérêt de divers bailleurs de fonds et partenaires, garantissant la poursuite de ses services BOOST Your Learning. La durabilité institutionnelle et organisationnelle est renforcée par l'intégration locale des connaissances du projet et l'habilitation du personnel à continuer à offrir des programmes après le projet.

Enseignements tirés
Le projet BOOST a fourni des informations précieuses sur la gestion efficace des partenariats, l'engagement local et la mise en œuvre des projets. L'un des principaux enseignements est le pouvoir de l'ancrage local, qui a démontré qu'une collaboration étroite avec les gouvernements des comtés et les gouvernements nationaux pouvait améliorer de manière significative les résultats du projet. L'approche de gestion interculturelle s'est avérée durable, car le personnel local a joué un rôle crucial dans la réussite du projet. En outre, l'utilisation de vidéos et d'événements sur les médias sociaux a montré que la communication visuelle peut engager efficacement les publics cibles, en stimulant la participation et la confiance dans le projet. Nous avons également appris qu'il est important de commencer à raconter des histoires dès le début pour renforcer la crédibilité et la confiance.

Conclusion
Le projet BOOST a permis de réaliser des avancées significatives en faisant progresser l'économie circulaire du Kenya, en améliorant les conditions de travail et en créant des opportunités d'emploi pour les jeunes et les femmes. Son succès démontre le potentiel des efforts de collaboration pour relever des défis sociétaux complexes et fournit une base solide pour de futures initiatives visant le développement durable et la croissance économique.