La conception, la réalisation et la gestion d'évaluations de qualité exigent que toutes les parties impliquées dans l'évaluation s'accordent sur des normes éthiques. Cela garantit la crédibilité globale, la transparence, la responsabilité et la manière responsable d'utiliser le pouvoir et les ressources.
Intentionnalité
Souvent, l'organisation commanditaire est surprise et se demande "est-ce le rapport que nous attendions ?". Cela se produit lorsque les attentes des commanditaires ne correspondent pas à l'analyse du rapport d'évaluation. L'une des raisons peut être que l'organisation elle-même n'a peut-être pas été claire sur ce qu'elle voulait dès le début, ou que cela n'a pas été correctement formulé dans les termes de référence. Il est donc de la responsabilité de l'évaluateur de niveler les attentes sur l'utilité et la nécessité de l'évaluation dès le début. Le rapport initial doit être approuvé par le commissaire et l'évaluateur, qui se comprennent mutuellement.
Conflits d'intérêts
L'évaluateur doit respecter les principes d'indépendance, d'impartialité, de crédibilité, d'intégrité et de responsabilité dans tous les aspects de son travail. Cela exige un haut niveau d'engagement sincère pour éviter les conflits d'intérêts. Il convient de considérer qu'une évaluation portant sur quelques jours seulement ne peut pas nécessairement refléter les (non-)réalisations de l'ensemble du projet. La mise en œuvre est un processus et, étant donné que l'évaluateur ne peut pas tout voir, il y aura toujours des angles morts qui pourraient être manqués. Ainsi, l'interprétation de chaque résultat doit être constructive, avec des preuves suffisantes, et l'évaluateur doit agir avec perspicacité et avec un esprit ouvert.
Interactions avec les participants
De nombreux évaluateurs trouvent qu'il est difficile d'obtenir des données utiles de la part des participants. Parfois, les participants veulent dépeindre une belle image du projet et de ses impacts. Il est essentiel d'identifier et d'engager les parties prenantes les plus appropriées pour recueillir des informations adéquates. Le respect de la confidentialité, de l'anonymat, de la dignité, de la diversité, des droits de l'homme, de l'égalité des sexes et l'absence de préjudice pour les participants doivent figurer parmi les principales préoccupations. Des informations préalables sur les contextes et la culture pourraient rendre les choses plus claires et plus appropriées lors du choix et du développement des méthodes et des outils de collecte de données.
Processus et produits d'évaluation
Les évaluateurs doivent s'efforcer, tout au long du processus d'évaluation, de garantir l'exactitude et la fiabilité, l'inclusion et la non-discrimination. Bien que l'évaluation - en particulier la partie qualitative - soit une appréciation subjective et qu'il soit difficile d'arriver à des conclusions sans parti pris, les évaluateurs doivent maintenir la transparence de tous les résultats par la triangulation de leurs sources. Enfin, l'évaluateur doit produire un rapport équilibré qui répond aux attentes du commissaire et atteint les objectifs de l'évaluation.
Découverte d'actes répréhensibles
Au cours d'une évaluation, les évaluateurs font l'expérience de différentes perspectives de projets et de perceptions des participants, et naturellement toutes ces expériences ne sont pas toujours agréables. Par exemple, certaines questions sensibles soulevées par un participant ne peuvent pas être rapportées car le participant pourrait subir des conséquences négatives. Cependant, l'évaluateur est éthiquement responsable de faire preuve de délicatesse et de discrétion en rapportant ces questions.